Madame, Monsieur,
Vous allez passer une IRM : Imagerie par Résonance Magnétique.
Qu’est-ce qu’une IRM ?
L’IRM est une technique d’imagerie qui n’utilise pas les rayons X, contrairement aux examens d’imagerie traditionnels, mais elle utilise l’influence des champs magnétiques sur les différents tissus.
Lors de la prise de rendez-vous des questions importantes vous sont posées :
Portez-vous une pile cardiaque (pacemaker) ?
Avez-vous été opéré du cœur ? Si oui, êtes-vous porteur de prothèse ou de valve cardiaque ?
Avez-vous subi une intervention chirurgicale du cerveau ? Si oui, portez-vous des clips métalliques, une valve ?
Avez-vous reçu des projectiles métalliques au cours de votre vie (éclats métalliques dans les yeux, balles, éclats d’obus…).
Souffrez-vous de claustrophobie ?
Etes-vous enceinte ?
Par mesure de sécurité et si vous avez le moindre doute, signalez aux techniciens d’imagerie toute intervention chirurgicale que vous avez pu avoir.
En pratique, comment se passe une IRM ?
Vous être allongé sur un lit d’examen sur le dos. Le lit glisse progressivement au milieu d’un tunnel d’environ 2 m de long, éclairé par 4 lampes et dont le diamètre est de 70 cm.
Au cours de l’examen un bruit important retentit. Ce bruit rappelle celui d’un marteau piqueur et pour en réduire les nuisances, des boules de protection phonique ou un casque de protection vous seront proposés.
Vous devez tout au long de l’examen rester parfaitement immobile car les mouvements que vous pourriez faire entraîneraient une dégradation de la qualité de l’image (flou).
Pour les examens de l’abdomen, les techniciens vous demanderont plusieurs fois d’arrêter de respirer pendant une durée de 10 à 20 secondes. Ceci contribue à la netteté des images. L’information vous sera communiquée par le biais du micro reliant le poste de commande adjacent à la salle d’examen.
Comment vous surveille-t-on durant l’examen ?
Les techniciens vous voient tout au long de l’examen au moyen d’un écran de contrôle relié à une caméra placée dans l’appareil. Si vous ressentez un malaise, il suffit de faire un signe de la main pour en informer les techniciens. Une équipe médicale est évidemment présente et prête à intervenir en cas de besoin.
Si vous ressentez une sensation d’angoisse due à l’exiguïté des lieux, dites-le au technicien qui connaît bien ce genre de réaction et essaiera d’y remédier au mieux.
Combien de temps dure l’examen ?
La durée de l’examen est de 20 à 45 minutes selon le type d’investigation demandé. Les techniciens pourront vous en dire plus au vu de la prescription vous concernant. L’examen d’IRM est donc un acte long mais totalement indolore.
Comment vous préparer à cet examen ?
Toutes les informations qu’il vous sera nécessaire de connaître vous seront fournies avant le début de votre examen.
Dans la plupart des cas, il n’y a aucune préparation avant de pratiquer une IRM.
Parfois (notamment pour les examens de l’abdomen) une perfusion est préalablement posée pour l’injection d’un produit de contraste.
Complications locales : c’est extrêmement rare et généralement sans conséquence. Au moment de l’injection, il peut arriver que la veine se déchire sous l’effet de la pression et le produit de contraste se répand autour. C’est ce qu’on appelle une extravasation. Une fuite de produit de contraste hors de la veine entraîne toujours une forte douleur en regard du point de ponction. Si cela vous arrive, signalez-le immédiatement au technicien pour qu’il arrête l’injection, car si la quantité de produit passée dans le muscle était importante, il pourrait se produire des phénomènes de nécrose (destruction) de la peau.
Complication générale : c’est une réaction allergique, excessivement rare. Elle se manifeste par des démangeaisons et une éruption cutanée ressemblant à une urticaire. C’est un incident mineur et l’on peut y remédier facilement en arrêtant le produit de contraste et en injectant des corticoïdes.
Attention : les seules complications sérieuses de l’IRM sont liées à la présence d’un pacemaker ou d’éclats métalliques aimantés. C’est pourquoi il est essentiel d’en parler dans la prise de rendez-vous.
Quand aurez-vous connaissance des résultats ?
Un résultat oral pourra vous être communiqué par le radiologue à votre demande, mais il ne s’agit que d’une analyse rapide des images et pas d’une certitude. Le résultat définitif sera disponible sous 48 à 72 heures. En cas d’urgence, ce délai sera bien évidemment réduit.
Votre examen sera ensuite envoyé directement à votre médecin prescripteur, qui vous informera.
Informations à donner à votre médecin avant l’examen
Toutes les informations importantes sont demandées lors de la prise de rendez-vous
Par mesure de sécurité et si vous avez le moindre doute, signalez aux techniciens d’imagerie toute intervention chirurgicale que vous avez pu avoir.
L’examen IRM est-il indispensable ?
C’est dans la plupart des cas un examen que l’on pratique après un premier bilan et qui apporte des renseignements complémentaires très souvent déterminants. C’est pourquoi votre médecin l’a prescrit. Vous êtes toutefois libre d’accepter ou non cet examen.
Vous êtes claustrophobe ?
La claustrophobie est un problème très courant que nous connaissons bien. Dans bien des cas, on peut la réduire par des moyens simples et sans aucun traitement. L’expérience nous a montré que rares étaient les patients auxquels on ne pouvait pas faire l’examen prévu. Alors ne vous inquiétez pas et parlez-en tout de suite au personnel d’accueil, afin que les techniciens puissent vous rassurer avant l’examen. Si toutefois votre claustrophobie était trop intense, sachez qu’il sera toujours possible de refaire l’IRM quelques jours après avoir reçu une prémédication adaptée (calmants). L’IRM est un acte indolore et non invasif ; il doit se passer sans souffrance.
L’injection d’un produit de contraste comporte-t-il des risques ?
Le produit de contraste qui est injecté si nécessaire est sans rapport avec le produit iodé couramment employé en radiologie générale et au scanner. Ce produit (Gadolinium) est fort bien supporté et n’occasionne pas les mêmes désagréments que l’iode : il ne provoque pas de réaction du corps.
Dr Th.Germonville
2 Responses to IRM